L'espace, l'agencement des locaux, la taille des structures.....
Des portes à digicode !

Récréation : lieu de détente ?

L'espace ... et le niveau sonore

Déjà en 1972 ...
(Jeanne Le Bohec)

La difficile conquête d'un espace qui n'existe pas !
(Pierrick Descottes)

Petites structures, petits espaces
(Françoise Tournaire)

De l'espace, j'étouffe
(Roger Beaumont)

On n'imagine même pas qu'on puisse vivre autrement
(Joel Lehen)

 

 

 

 

 

Des portes à digicode !

Le porte à porte pour faire signer des circulaires est souvent assuré par les élèves de perf ( eh oui, il en existe encore)

+ vu la configuration de l'école: 3 bâtiments séparés les uns des autres et plein de possibilités de sortir de l'école ( mais cela n'est peut-être arrivé qu'une ou deux fois en de nombreuses années), dont les enfants ne profitent pas.

Malgré tout, nous allons hériter d'un magnifique portail doté d'un digicode ( malgré les réticences municipales. c'est cher ) actionné depuis le bureau du directeur; et installé sur sa demande insistante.( Ce portail ne bouclera qu'une allée. On devrait en mettre au moins deux autres, ce serait encore mieux!!!!!! Il reste encore le 3000 volts!!!!

Il ne manquera plus que le mirador, mais le bureau vitré et situé en hauteur y ressemblera.

J'espère que tout cela tombera fréquemment en panne ou que des gosses appuieront souvent sur la sonnerie. Rien que le digicode coûte 22000frs + le portail lui-même cela fait une belle somme que l'on aurait pu convertir en bouquins ou autre.

Mais, nous n'avons pas les mêmes valeurs ( du philosophe Bordeau-Chesnel).

S.C.

 

 

 

Récréation : lieu de détente ?

Quand on parle des droits des enfants à l'école, le "libre pipi" comme le droit de ne pas "aller au froid" pendant les récréations...et bien d'autres.

On en revient toujours à ignorer l'enfant comme personne et à ne voir que l'élève unique à valeur quantitative : âge, classe, moyenne, horaires, somme de leçons ingurgitées... Du coup l'espace a été découpé pour que tout le monde y fasse la même chose. Les toilettes sont dehors dans un seul lieu et si peu intimes que beaucoup d'enfants n'y vont pas. Une seule sorte d'espace pour les récréations: la cour et le préau...pas de lieu au chaud, au calme et bien sûr le temps a été aussi découpé pour régler cet espace restreint. Alors même si on laisse l'enfant se rendre aux toilettes, il lui faudra descendre des escaliers, sortir dans la cour...l'hiver il doit s'habiller...

Le respect des droits de l'enfant passe aussi par une réflexion autour de l'espace. Ils y passent au moins 8 heures, c'est 1/3 de leur vie ce n'est pas rien.

Il faut arrêter de remplir les écoles jusqu'à plus soif. Il faut des bulles d'air.

Ce peut-être un combat ? Un mot d'ordre ?

Catherine Chabrun

 

 

 

L'espace... et le niveau sonore.

Dès que des idées s'échangent, dès que des enfants se déplacent les locaux deviennent épouvantables

En même temps, le problème du niveau sonore est lui aussi très relatif. Nous avons à l'école trois types de classes de ce point de vue.

  • Dans trois d'entre elles (le bâtiment date de 1992), les bruits sont étouffés, autorisant des activités de groupe animées sans problème ; on a l'impression, lorsqu'on y pénètre, d'entrer dans du coton (on "sent" le silence).

 

  • Dans cinq autres, datant de la fin des années cinquante sans travaux depuis, il existe une certaine résonnance ; la moindre activité génère une gêne, une fatigue.

 

  • Une classe voisine du hall (même bâtiment que les classes désignées précédemment) a une acoustique quasi d'église. Le son y tournoie, saoûlant toute personne s'y trouvant. Par bonheur, s'y trouvent réunis cette année un collègue peu locace et des enfants calmes. Le problème de ce local a été débattu en Conseil d'école voici deux ans ; à l'issue de la réunion, le président du S.I.Vo.M. (équivalent du Maire si vous voulez) m'a demandé : "Madame Untel, elle ne se fait pas respecter ?" Madame Untel était la collègue responsable de la classe fréquentant ce local.

Pour vous dire que le type de pédagogie mise en oeuvre réclame des locaux adaptés. En pédagogie frontale (tout le monde fait la même chose au même moment), des locaux réverbérants ne sont pas un gros problème. En revanche,dès que les enfants ont un tant soit peu d'activité, dès que des idées s'échangent, dès que les enfants se déplacent, dès qu'il y a de la vie en somme, les mêmes locaux peuvent devenir épouvantables, source de fatigue et d'énervement.

Je termine cette contribution en posant cette question : combien d'enfants punis parce qu'ils ont fait du bruit ?

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