Texte paru dans Journal du Droit des Jeunes
185, mai 1999

 

Introduction
La prise de conscience d'une nécessité : faire changer la loi
Une longue marche
Règlement intérieur des écoles
Conclusion
INTRODUCTION

 En 1997 Marcel DUHAMEL, le directeur des écoles, a rappelé aux inspecteurs d'académie, aux inspecteurs de l'éducation nationale et aux directeurs d'école que

" L'obligation de surveillance doit être exercée de manière effective et vigilante pendant la totalité du temps scolaire, c'est-à-dire pendant toute la durée au cours de laquelle l'élève est confié à l'institution scolaire. La surveillance est continue quelle que soit l'activité effectuée et le lieu où elle s'exerce. Ce service de surveillance s'exerce partout où les élèves ont accès, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur des locaux scolaires, dans les cours de récréation, les aires de jeux et autres lieux d'accueil"

Mais cette situation de contrôle permanent n'est pas compatible avec l'apprentissage de la liberté et de la responsabilité par les élèves qui est une des finalités de l'école. Déjà, en 1900, Emile Devinat ,directeur d'école, pense que " pour faire, dans une école, un sérieux apprentissage de la liberté, il faudrait que les élèves fussent assez souvent livrés à eux-mêmes, sous le seul regard de leur conscience". Or, en prenant l'exemple de l'école normale d'Auteuil, il constate "que les mouvements collectifs sont surveillés, que les études sont surveillées, que le réfectoire est surveillé, que les élèves ne se sentent presque jamais seuls et entièrement libres" et que "l'ordre et le travail s'en trouvent mieux sans doute, mais la pratique de la liberté n'en peut que souffrir…"

Plus tard, le colloque d'Amiens en mars 1968 "dénonce l'aspect archaïque d'une loi qui exige que le maître soit toujours présent et que l'élève soit toujours surveillé, au point que l'auto-discipline quand elle est invoquée apparaît comme suspecte"

"Conjuguer l'impératif de surveillance des élèves et la nécessité d'apprentissage progressif de la responsabilité et de l'autonomie" serait une solution. C'est celle, qu'en 1996, Alain BOISSINOT, directeur des lycées et des collèges et Serge LASVIGNES, directeur des affaires juridiques préconisent. Mais ils la réservent au lycée, dans lequel le règlement intérieur pourra préciser " le cas échéant, les modalités de mise en œuvre de l'autodiscipline durant les temps libres inscrits à l'emploi du temps."

C'est dans ce conflit entre la loi et une pratique de la liberté et de la responsabilité à l'école, que je me suis trouvé engagé, en 1959, lorsque j'ai décidé de mettre en pratique la pédagogie Freinet dans ma classe de cours élémentaire. J'y suis encore quarante années après, faute d'avoir réussi , de ministre en ministre, à faire transformer la réglementation scolaire.

 

LA PRISE DE CONSCIENCE D'UNE NECESSITE : FAIRE CHANGER LA LOI

 Dans les classes coopératives, pratiquant la pédagogie Freinet, le pouvoir et les responsabilités sont partagés entre l'enseignant et les élèves. Les projets collectifs, l'organisation des apprentissages, les règles de vie, l'emploi du temps… sont élaborés ensemble. Le conseil de coopérative est l'instance démocratique qui permet à chacun d'exercer son droit de participation en proposant et en prenant part aux débats, aux décisions et à leur application.

Très vite, je me trouve confronté à la demande des enfants de pouvoir rester dans la classe, seuls, pendant la récréation, pour continuer leurs activités dans les ateliers que nous avons installés. Malgré l'obligation de surveillance qui m'est faite, comme la plupart des autres enseignants de classe coopérative, j'accepte de prendre ce risque. Nous mettons en place les règles de fonctionnement et choisissons un responsable. Le non respect des obligations et limites posées entraîne la perte de l'exercice du droit de "choisir son lieu de récréation".

Par ailleurs, chacun peut aller aux toilettes sans en demander l'autorisation, mais en respectant les modalités et les règles fixées.

Lorsque je quitte cette classe, pour une autre école, où j'enseigne dans la classe de perfectionnement, je poursuis les mêmes pratiques autogestionnaires . J'élargis les possibilités de choix, durant la récréation, à notre jardin scolaire et au plateau d'éducation physique. Mais ici, nous dépassons les limites de notre territoire, la classe, et nous nous exposons plus fortement à la critique des autres enseignants. Ne pas fonctionner comme les autres suscite des résistances et des oppositions dont il faut tenir compte. L'organisation mise en place en est donc d'autant plus rigoureuse afin que nul ne puisse m'accuser de négligence.

Mais le 12 février 1980, un de mes élèves a un accident sur le plateau d'éducation physique. Je le conduis chez lui et suis prêt à subir les conséquences de ma "faute de surveillance". Finalement ce n'est pas grave mais j'ai eu peur et de la peur à la sagesse, il n'y a qu'un petit pas. Mais je ne veux pas supprimer les possibilités d'exercice d'une autonomie que j'estime nécessaire à un apprentissage de la responsabilité. Je décide donc de tenter de faire "changer la loi".

 

UNE LONGUE MARCHE

 

Une période d'investigation

En 1979, j'ai commencé une recherche sur "les lois dans la classe coopérative", dans le cadre universitaire, pour la préparation d'un doctorat d'état. A la suite de l'accident auquel j'ai été confronté, j'inclus, dans ma problématique, le rapport entre les lois de la classe et la Loi. J'étudie les circulaires prévoyant l'autodiscipline, je lance une enquête, j'ai un entretien avec un juriste, Yann Tanguy , et je tente d'intéresser les militants de l'OCCE (Office Central de la Coopération à l'Ecole) et de l'ICEM( Institut Coopératif de l'Ecole Moderne) en leur présentant les enjeux de mon action pour changer la réglementation et toutes les données que j'ai recueillies.

Les responsables des deux Mouvements pédagogiques me soutiennent et je deviens personne-ressource lorsqu'un problème se pose sur le terrain.

 

Une période d'action

En 1982, l'opportunité m'est donnée de soumettre le problème au Ministre de l'Education nationale, Alain Savary. Il demande, en effet, au Comité directeur de l'ICEM, un rapport sur les activités de notre Mouvement pédagogique et sur les problèmes que nous rencontrons pour la mise en œuvre de la pédagogie Freinet.

Je rédige la partie consacrée à l'apprentissage de la liberté et de la responsabilité. J'attire son attention sur le fait que " les lois de la classe coopérative procèdent d'une conception éducative fondée sur l'apprentissage, par tâtonnement expérimental, de la liberté, de la responsabilité, des droits et des devoirs, au sein d'une communauté qui met en œuvre les principes d'entraide, de solidarité, d'autonomie, de coopération, d'autogestion, tant pour la réalisation des projets communs définis ensemble, que pour la réalisation des projets personnels. Les lois de l'Etat font primer les impératifs de sécurité, de maintien de l'ordre dans l'école, sur les impératifs d'éducation à l'autonomie et à la responsabilité : il faut enseigner au moindre risque, surveiller étroitement et contrôler les élèves, les maintenir sous la tutelle des adultes…Si l'Etat veut faire de l'école un des lieux de la formation d'un homme libre, autonome et responsable, il se doit de changer une réglementation fondée sur l'idée d'incapacité, d'irresponsabilité de l'enfant, qui légitime des pratiques de soumission, d'infantilisation, propres à former des hommes obéissants, assujettis, et y substituer des lois et des règles fondées sur l'idée d'un enfant-citoyen".

Mais, malgré nos bonnes relations avec le ministère, aucune réponse n'est donnée à nos propositions. Il en sera de même ensuite avec Jean-Pierre Chevènement.

En 1988, membre du comité directeur de l'ICEM, je rencontre un conseiller de Lionel JOSPIN, nouveau ministre de l'Education nationale... Nouveau ministre, nouvelle note, où je reprends notre argumentation et nos propositions de 1982. Il faudra, l'intervention de Jean-Marc AYRAULT, député-maire de Nantes, pour que, deux ans après, Lionel Jospin nous apporte une petite avancée : "dans certains cas cependant, il est admis que les élèves peuvent se déplacer sans accompagnateur à l'intérieur des locaux scolaires ".

En 1993, devenu maître de conférences en Sciences de l'éducation, à l'IUFM des Pays de la Loire, j'entreprends une recherche sur " droits de l'enfant et règlements intérieurs". Les interventions que je suis amené à faire dans les écoles, sur le thème de la citoyenneté, me permettent de percevoir l'intérêt pour la participation des enfants mais aussi de constater que souvent reviennent les questions sur l'exercice de l'autonomie à l'école dans son rapport avec la réglementation.

Pour aider les équipes pédagogiques, avec lesquelles je travaille dans la mise en œuvre d'une véritable citoyenneté participative à l'école, je tente alors d'obtenir de François BAYROU puis ensuite de Ségolène ROYAL des réponses argumentées qui pourraient servir à bien déterminer le cadre de l'action éducative.

En particulier, après avoir co-animé, en 96-97, un stage du Plan national de formation, durant lequel une commission a travaillé sur la question des règlements intérieurs, je fais parvenir à Ségolène Royal, le 29 juin 1997, nos questions et un dossier récapitulatif de mes interventions précédentes.

"Nous attendons donc de vous, avec espoir, Madame la Ministre, que de nouveaux textes pédagogiques et juridiques permettent une véritable éducation civique par des pratiques citoyennes, dès l'école maternelle. Les innovations initiées par des institutrices et des instituteurs, à même les difficultés du terrain, prouvent que cela est possible."

Elle y prête attention. Nos réflexions et propositions vont dans le sens de l'opération "'Initiatives citoyennes" qu'elle prépare. De plus en plus d'écoles et de collèges font participer les élèves à l'élaboration du règlement intérieur. J'aurai d'ailleurs l'occasion, lors du Forum académique des "Initiatives citoyennes" du 13 mai 1998, à Nantes, dans l'atelier "citoyenneté et règlement intérieur" d'exposer mes interrogations et d'en faire part au conseiller de la ministre présent.

Pourtant, durant deux années, notre dossier va passer de conseiller en conseiller, de bureau en bureau. Il se perdra en route. Je renverrai plusieurs copies. Et, à ce jour, malgré de nombreuses interventions auprès de divers conseillers du cabinet, je n'ai pas obtenu les réponses que nous attendions pour pouvoir mieux accompagner les équipes pédagogiques dans leur action novatrice, comme en témoigne le texte ci-dessous.

 

REGLEMENT INTERIEUR des écoles maternelles et élémentaires

Questions rédigées au stage du P.N.F. et posées à Madame la Ministre des enseignements scolaires, le 29 juin 1997

 

Quel est aujourd'hui le statut du règlement intérieur des écoles maternelles et élémentaires ? .

 Dans votre circulaire , n° 96-103 du 15-04-1996, relative à l'Education à la citoyenneté, vous écrivez que le règlement intérieur constituera, pour chaque élève, "l'expression tangible de la règle de droit de la vie quotidienne à l'école". Par ailleurs les avis et arrêts du Conseil d'Etat (avis du 17 novembre 1989 et arrêt du 2 novembre 1992) reconnaissent au règlement intérieur des écoles un statut juridique.

Pouvons-nous aujourd'hui affirmer, aux équipes pédagogiques, que le règlement intérieur, adopté par délibération du conseil d'école, est un texte juridique inscrit dans la hiérarchie des normes à l'échelon des arrêtés et donc soumis au principe de légalité?

Qui a pouvoir de contrôle administratif des délibérations du conseil d'école ?

L'Inspecteur d'Académie et l'Inspecteur de l'Education nationale ont-ils compétence pour annuler un acte du conseil d'école pour illégalité ou opportunité ?

Faut-il distinguer ce qui relève de l'action éducative et ce qui n'en relève pas ?

Quelles sont les procédures de recours à l'égard des décisions prises par le conseil d'école?

Aucune réponse écrite à cette question

 

 

La circulation dans l'école et le travail autonome

En application de vos recommandations, encourageant la mise en place d'activités faisant appel à l'initiative et à la responsabilisation des élèves, des projets, d'écoles avec lesquelles nous travaillons, prévoient la libre circulation des élèves dans le cadre des activités autonomes à l'intérieur de l'école, pendant les heures d'enseignement et les temps de récréation.

Or la circulaire n° 91-124 du 6 juin 1991, portant sur les "directives générales pour l'établissement du règlement type départemental des écoles maternelles et élémentaires" ne prévoit pas la possibilité de mise en œuvre de telles pratiques.

Dans la réponse à une question adressée à François BAYROU par Jean LE GAL, le 29 septembre 1996, M. Marcel DUHAMEL, Directeur des Ecoles, indique que c'est sous la responsabilité de l'enseignant "que des élèves de sa classe peuvent être autorisés à se déplacer seuls dans les locaux scolaires, le maître devant savoir constamment où ils sont."

Un certain nombre d'inspecteurs autorisent de telles pratiques mais d'autres, ainsi que des directeurs d'écoles, s'y opposent.

Pour éviter des conflits, ne serait-il pas nécessaire d'inscrire les modalités d'exercice de la libre circulation des élèves et du travail autonome dans le règlement intérieur ?

- Nous vous soumettons un règlement intérieur qui a été élaboré dans ce sens

- Cette initiative locale implique-t-elle une modification du règlement type départemental ?

Une réponse signée de Marcel DUHAMEL, Directeur des Ecoles, le 30-10-97,

 

"Concernant plus spécialement la sécurité des élèves et leur déplacement, la circulaire du 13 juin 1979 a été abrogée par la circulaire n° 87-178 du 18 septembre 1997 parue au bulletin officiel n°34 du 2 octobre 1997, relative à la surveillance et à la sécurité des élèves dans les écoles élémentaires et maternelles.

C'est sous la responsabilité du maître de la classe que ses élèves peuvent être autorisés à se déplacer, le maître devant savoir constamment où ils se trouvent. Il ne semble pas nécessaire de prévoir expressément dans le règlement intérieur d'une école toutes les occasions de déplacement des élèves"

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Aucun avis n'est donné sur le règlement intérieur que nous avons présenté et qui prévoit le libre déplacement des élèves dans l'école.

 

 

Convention internationale des Droits de l'Enfant et règlement intérieur

Le vote par le Parlement de la loi instituant une Journée nationale des Droits de l'Enfant le 20 novembre , vos instructions aux enseignants afin qu'ils informent les enfants sur la Convention internationale et les sensibilisent "à leurs droits et obligations" et l'avis du Conseil d'Etat concernant "le droit d'exprimer et de manifester leurs croyances religieuses à l'intérieur des établissements scolaires" ont amené des équipes pédagogiques à s'interroger sur le respect, dans le cadre de la vie scolaire, des droits et libertés fondamentales accordés aux enfants par la Convention .. Ne faudrait-il pas, aujourd'hui, prévoir les modalités d'exercice des droits et des obligations dans le règlement intérieur des écoles ?

Cette initiative implique-t-elle une modification du règlement type départemental ?

Réponse du Directeur des Ecoles, Marcel DUHAMEL, le 30-10-97

 

"S'agissant des droits de l'enfant, la circulaire n° 97-175 du 26 août 1997 parue au bulletin officiel hors-série n°5 du 4 septembre 1997 rappelle à chacun les peines et les sanctions encourues en cas d'abus sexuels sur mineur."

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Aucune réponse n'est donnée en ce qui concerne l'exercice des droits et libertés des enfants et l'opportunité de prévoir les droits et les obligations dans le règlement intérieur.

  

EN CONCLUSION

Notre longue marche n'est donc pas terminée. Elle témoigne qu'il faut beaucoup de persévérance aux citoyens enseignants pour que leurs préoccupations soient prises en compte, et qu'il leur est difficile d'obtenir de leur ministre des réponses leur permettant de mieux assumer leur fonction.

Pendant ce temps des enfants continuent à circuler seuls dans les écoles, ne serait que pour aller aux toilettes. Or un rapport officiel vient de montrer, que même à l'école élémentaire, les agressions sexuelles entre enfants existent. "On observe que les toilettes sont devenues des zones de non-droit dont il faut améliorer la sécurité" commente Catherine CHAMPRENAULT, magistrat.

Sans doute serait-il temps qu'une réflexion approfondie soit menée pour que l'école devienne un lieu de droit, où la sécurité des personnes serait mieux assurée mais où les libertés individuelles et collectives pourraient aussi s'exercer, le règlement intérieur précisant les droits et obligations de tous les membres de l'institution scolaire et devenant le point d'appui de l'exercice progressif d'une citoyenneté participative à l'école.

En attendant, je conseille aux écoles qui ont pour objectif une formation à l'autonomie et à la responsabilité individuelle et collective :

. d'inscrire cet objectif dans leur projet d'école ainsi que ses modalités de mise en oeuvre ;

. d'élaborer leur règlement intérieur avec la participation des enfants et des parents ;

. d'y inscrire les modalités générales d'exercice du droit à l'éducation, de la liberté d'aller et venir, du travail en autonomie dans différents lieux, de la liberté d'expression et du droit de participation, de la liberté de pensée, de conscience et de religion ainsi que les procédures en cas de non respect des obligations et des interdits, et les réparations et sanctions ;

. de faire voter ce règlement par le Conseil d'école et de le soumettre au contrôle de légalité de l'administration ; c'est ainsi qu'un règlement intérieur, accepté par l'inspecteur, prévoit que :

 

"4. LA CIRCULATION DANS L'ECOLE

En référence à la loi du 5 avril 1937 et à la circulaire du 20 novembre 1963 et conformément au projet d'école qui définit comme objectif prioritaire l'éducation à la responsabilité, à l'autonomie et à la citoyenneté, les enfants ont la possibilité d'aller et venir et de travailler à l'intérieur de l'école sous la responsabilité de l'enseignant.

Un responsable-élève est chargé dans chaque espace de l'école de faire respecter les règles élaborées en commun.

Selon le comportement, le degré d'autonomie de chaque enfant et selon les conditions matérielles de l'école des limites à cette liberté d'aller et venir sont définies au sein du Conseil de classe et du Conseil des maîtres.

6. LA RECREATION

Pendant les récréations, les enfants ont la possibilité d'aller et venir sans surveillance directe à l'intérieur de l'école, seuls ou en groupes pour:

. mener une activité calme à l'intérieur ou à l'extérieur des locaux ;

. se rendre aux toilettes;

. choisir et se rendre dans son lieu d'activité"

 . d'élaborer dans les conseils d'enfants, de classe, d'école, de BCD, de restaurant scolaire… les règles de vie qui organisent concrètement l'exercice de ces libertés ;

. de tenir un registre des décisions prises dans les différents conseils existant dans l'école, en particulier concernant les transgressions.

Ces deux derniers points pourraient témoigner que l'équipe pédagogique agit avec discernement et de façon responsable, en tenant compte des objectifs éducatifs retenus par le projet pédagogique et des impératifs de sécurité et de protection de l'enfant.