Piloter un dispositif

coincé entre 2 tendances quand on est chef de projet

Importance du travail de communication

Christine

Nous sommes vendredi, dans quelques heures c’est le week end, le soleil brille bien que nous soyons au nord, alors " de quoi se plaint-elle " pensez-vous ?

En fait pour moi, c’est une journée gingo-déprime, et j’ai envie de partager mon ressenti avec la liste Arbor, non pas pour gâcher le moral de ceux qui l’ont, mais tout simplement pour en échanger…

Depuis deux ans que je travaille uniquement sur les Arbres, avec des publics différents et dans des applications différentes, force est de constater que je suis toujours entre deux tendances :

La première (elle vient encore en premier…), réside dans la philosophie des Arbres, à laquelle j’adhère, dans laquelle je me retrouve, et qui me plaît beaucoup ;

La seconde est le côté usant, démotivant, démoralisant de la technique et des moyens financiers.

Au départ, lorsque l’on travaille sur un nouveau projet, on a toujours l’impression que le plus difficile est de faire passer cette philosophie, de parvenir à faire adhérer les partenaires ou à les fédérer autour des projets, mais lorsque l’on arrive à la mise en place concrète des projets, là il y a la technique et le fric (tiens, ca rime ! ! !) qui apparaissent, et je trouve que c’est encore plus dur. On est plus ou moins bien parvenu à trouver des alliés, on les a rallié à notre cause, et que leur dire lorsque nous sommes obligés de faire machine arrière sur certains points parce que techniquement et financièrement, cela ne fonctionne pas comme on le voudrait.

Vous pouvez répondre que nous aurions du penser plus tôt aux problèmes techniques et financiers, mais nous avons beau les prévoir, il y a toujours des trucs imprévisibles qui surviennent et qui coincent l’avancement. Nous ne pouvons pas être à la fois porteur de la philosophie, sur le terrain pour travailler avec les partenaires, gestionnaire pour monter les dossiers de financement, " écrivain " pour rédiger des beaux projets et obtenir des sous, et technicien pour monter un réseau avec une quantité de termes et de techniques que nous ne maîtrisons pas.

Les Arbres de Connaissances, ça peut fonctionner et être très bénéfique, mais quand on parle de mise en réseau, Dieu que c’est compliqué. Et ceux qui nous entourent, nous financent, ne voient pas et ne comprennent pas ces problèmes, et leur constat, c’est que cela ne marche pas ! ! ! Et ça c’est frustrant pour les abeilles qui s’affairent à longueur de temps sur les projets…

Voilà mon billet d’humeur par un vendredi 7 avril. Gageons que lundi sera un jour meilleur, que le week end va me ressourcer, et que mon optimisme sera revenu un minimum…

Ratiba

Je viens juste d'ouvrir ma boite aux mails et je découvre ton "coup de g..." sur les ADC et les problèmes financiers et techniques, la difficulté de convaincre des financeurs qui n'y connaissent rien et ne voient pas à quoi ça peut bien servir etc....

ça me rappel la dernière journée des Palabres 99, ou justement c'était un des points que j'avais soulevé.

Entre temps je constate (je travaille moi aussi depuis 2 ans aux ADC) le problème n'est pas forcément technique (on peut se former et surtout l'important est de développer personnellement et régulièrement pour ne pas décrocher à cause du technique) ou financier (on peut convaincre) mais POLITIQUE.

Gingo n'est pas un outil comme les autres, la philosophie qui le porte a des effets sur l'environnement économique et social capitaux, et tout le monde n'est pas prêt à s'y frotter même ceux qui l'on acquis pour l'utiliser !

Oui à un Gingo pour vendre de l'innovation, des démarches nouvelles et beaucoup de pub sans rien derrière.

Non à un Gingo qui pourrait remettre en question notre fonctionnement (la philosophie peut déteindre sur les utilisateurs alors que ce n'était pas dans leurs objectifs), et mettre en valeur les incohérences entre le discours et les actes.

Alors ?

On bloque, tous les moyens sont bons, financiers, humains, techniques etc... mais comble du désespoir (pour moi seulement) on continu à le vendre à tour de bras mais seulement l'emballage !!!!!!!!!!!!!

Voila pourquoi le travail et la communication entre le réseau doit se faire, et se renforcer pour trouver des solutions communes à ces détournements !