Dans cette structure, c'est l'événement qui est privilégié. La définition de l'événement s'entend dans un sens très large. C'est lui qui est à l'origine des projets. C'est au cours de son périple qu'il subit des transformations de par l'utilisation des langages. C'est cette transformation qui provoque la construction et l'évolution des langages. Les compétences étant éléments de ces langages (continuum de compétences non disjointes)
Dans ce cas, contrôle, aide à la construction et évaluation de l'évolution des langages (ensemble de compétences) se fait en permanence, de par l'usage.
La structure permet l'interaction continue, les échanges de savoirs dans ce cadre se faisant de façon non prévue. C'est elle qui dans sa totalité constitue le régulateur du système. Elle n'est pas le système qui lui est constitué par les enfants, l'environnement, et l'infinité des relations qui s'établissent dans les espaces et entre les espaces (domaine de la complexité) mais en constitue l'ossature (et non plus le cadre).
Si le besoin se fait sentir de formaliser un certain nombre de compétences (par exemple nécessité institutionnelle) il s'agit alors d'extraire du continuum et de découper des compétences qui ont déjà été acquises.
Un arbre de compétences peut être un intermédiaire dans la transformation de la structure (provocation, transformation des comportements, accentuation de l'interaction), apportant vision (reconnaissance des uns et des autres, image du groupe), sécurité (certitude que des étapes dans le continum ont été franchies), et sens (resituer les efforts d'acquisition dans les projets de vie) .

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1 - Les événements personnels et où collectifs alimentent la réunion. (un événement peut être, une anecdote, un objet, une envie, une nécessité, un travail, une idée, une difficulté.......) 2 - Passés au crible de la communication et des interactions dans le groupe, ils vont subir un certain nombre de transformations. 3 - Pour certains, cela n’ira pas plus loin. Mais pour d’autres, ce passage dans le groupe va provoquer ou induire d’autres transformations, d’autres approfondissement qui se feront postérieurement (texte, album, calculs, expériences...). Ils vont se retrouver alors stockés provisoirement dans le plan de travail. Stockage dynamique puisqu’en même temps le plan de travail permet de prévoir le temps et l’espace où cette transformation se poursuivra. 4 - Après la réunion, ces événements qui l’auront traversée vont poursuivre leur cheminement dans les ateliers. Ils alimentent ainsi l’activité de la classe. 5 - 6 : L’événement, transformé dans les ateliers, va poursuivre son périple : 5 - Vers l’extérieur : Fenêtre de sortie : Communiqué à d’autres, il subira peut-être ailleurs d’autres transformation ou provoquera d’autres événements. Fenêtre d’entrée : Il pourra revenir transformé ou sous une autre forme (interaction), ainsi que d’autres événements. La réunion va donc être aussi alimentée par des événements appartenant à d’autres. Ils vont y subir les mêmes processus que les événements personnels. 6 - Vers l’intérieur. Nous sommes partis d’un événement personnel, brut (1) (je raconte, j’apporte..). Cet événement qui a subi déjà des transformations dès qu’il a été pris dans le flux de la réunion (2) a pris dans les ateliers (4) une forme totalement différente (traitement de l’info). Il pourra alors - soit revenir sous cette forme dans la Réunion (présentation), y terminer son parcours et être stocké dans la classe (7), soit recommencer un périple. - soit être stocké directement dans la classe. 7- La classe constitue en elle-même la mémoire permanente et accessible de l’activité du groupe (affichage, albums, expo...). Stockage d’événements ou de leurs traces. Ils peuvent à tout moment de la Réunion provoquer une interaction avec les événements personnels ou extérieurs, bruts ou élaborés, qui sont traités par le groupe (8).
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9 - La quantité d’événements possibles étant infinie, la réunion constitue aussi un filtre et la classe, lieu de stockage, un outil permettant de mettre «en attente» un certain nombre d’entre eux. 10 - Et le maître dans tout cela ? Il est derrière par ce que son rôle essentiel n’est plus de filtrer ou d’orienter ou d’imposer ses projets, mais de veiller à ce que les multiples interactions puissent avoir lieu et permettent à chaque enfant de progresser dans la construction de ses langages, d’aller plus loin dans l’acquisition de ses compétences. Il devient une sorte de mécanicien de la classe. 6 - L’intérieur. Nous sommes partis d’un événement personnel, brut (1) (je raconte, j’apporte..). Cet événement qui a subi déjà des transformations dès qu’il a été pris dans le flux de la réunion (2) a pris dans les ateliers (4) une forme totalement différente (traitement de l’info). Il pourra alors - soit revenir sous cette forme dans la Réunion (présentation), y terminer son parcours et être stocké dans la classe (7), soit recommencer un périple. - soit être stocké directement dans la classe. 7- La classe constitue en elle-même la mémoire permanente et accessible de l’activité du groupe (affichage, albums, expo...). Stockage d’événements ou de leurs traces. Ils peuvent à tout moment de la Réunion provoquer une interaction avec les événements personnels ou extérieurs, bruts ou élaborés, qui sont traités par le groupe (8). 9 - La quantité d’événements possibles étant infinie, la réunion constitue aussi un filtre et la classe, lieu de stockage, un outil permettant de mettre «en attente» un certain nombre d’entre eux.
10 - Et le maître dans tout cela ? Il est derrière par ce que son rôle essentiel n’est plus de filtrer ou d’orienter ou d’imposer ses projets, mais de veiller à ce que les multiples interactions puissent avoir lieu et permettent à chaque enfant de progresser dans la construction de ses langages, d’aller plus loin dans l’acquisition de ses compétences. Il devient une sorte de mécanicien de la classe.
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