Hypothèses, objectifs de départ

Les hypothèses, les objectifs qui ont été au départ de la construction d'un arbre de connaissances sont souvent très divers, voire opposés. Il est intéressant de les connaître. Il est intéressant aussi de voir s'ils évoluent en cours de pratique.

Reconnaître et discuter coopérativement de la connaissance. -

donner une destination et un usage d'échange aux travaux.   -

Tendre vers une évaluation de type régulatrice.

revaloriser l'image qu'e les enfants ont d'eux-mêmes,permettre un travail en commun entre éducateurs, éducateurs techniques et enseignants et enfants.

Le tableau des couleurs servait plus à la concurrence qu'à la mutualisation

mieux définir le rôle du maître - moins se perdre - créer unb lieu où les enfants deviennent participants -

Hypothèses - objectifs

 Questions - réactions

 

Rémi CASTERES (ne s'inscrira dans le groupe qu'après Décembre) 

Pour ma part, je voulais : 

- que les élèves contribuent plus largement aux apprentissages

- que d’autres savoirs que les savoirs scolaires soient introduits à l’école, sans que justement ce soit moi qui détermine lesquels ; 

- que les élèves réfléchissent à l’acte d’apprendre (Quels sont les critères de réussite ? Quelles sont les conditions ? Qu’est-ce qui est difficile ? Y a-t-il plusieurs manières de procéder ?) 

Gingo et les marchés de connaissances ont effectivement répondu à ces préoccupation, d’où mon enthousiasme. 

L’effet le plus inattendu est l’intérêt que les élèves portent au dépôt des brevets, à leur critique. RC Début

 

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Christian LAFFELY (Suisse) : Reconnaître et discuter coopérativement de la connaissance.

Pour les brevets qui ont été déposés, cela a permis une discussion avec les élèves sur la manière de reconnaître une connaissance. Est-ce que ce que dit l'élève est suffisant,? Est-ce que ce qu'il dit savoir faire suffit ou comment peut-il montrer aux autres qu'il possède cette connaissance.

C'est là me semble-t-il que les brevets peuvent être utiles en ce sens qu'ils vont permettre de reconnaître les connaissances de chacun et d'en discuter coopérativement. Je sais faire ou je connais ceci, je le montre à la classe et je suis prêt à aider les autres à s'enrichir de cette connaissance et à certifier que mon autre camarade possède également la connaissance que j'avais. Début

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Christian Laffely

 En fait ça renouvelle l'intérêt des exposés en leur donnant une destination et un usage d'échange. Début

autres mess de l'auteur

Laurent Ott

Philippe Ruelen - Tendre vers une évaluation de type régulatrice.

J'ai plein de questions et d'interrogations dont les réponses devraient me permettre d'avancer sur "mon chemin". Mais, il faut qu'auparavant je tente de décrire où j'en suis, et je dois dire que je suis plus proche de l'entrée de mon chemin que de la sortie (surtout que je ne sais pas où elle est !;-).

C'est ma deuxième année, et ma première année à l'école de Saint Sorlin en Bugey. A la recherche d'une évaluation au service de la coopération, d'une évaluation qui mystifie la compétition et toute sorte de comparaison entre gamins que ce soit dans l'école ou en dehors, j'ai choisi d'utiliser les brevets. Réussi ou non réussi, c'est-à-dire une évaluation du type binaire.

Par ailleurs, voulant tendre vers une évaluation de type régulatrice ou du moins une évaluation au service de l'apprentissage, j'ai souhaité ajouter une touche d'auto-évaluation. Cela dit, anticipant d'éventuels conflits avec les parents (ma première année m'a fait savoir qu'il fallait être relativement prudent !), j'ai voulu d'une part guider les enfants, et d'autre part donner une évaluation plus fine aux parents à la fin de chaque trimestre.

Suite du message dans la partie "brevets"

Patrick CARPENTIER

Dans l'établissement (IME) où je travaille, la mise en place, (est-ce une utopie ?) de brevets (non scolaires et autres) me semble primordiale pour diverses raisons :

Les enfants sont en échec depuis de longues années pour certains et la mise en place et la production de brevets non scolaires permettrait je pense de revaloriser l'image qu'ils ont d'eux.

Ils permettraient de mettre en place un travail en commun entre éducateurs, éducateurs techniques et enseignants et enfants.

Sachant que la mise en place de ces brevets entraîne une modification du comportement des enfants, ont peut espérer ainsi transformer les enseignants-éducateur et le regard qu'ils ont face aux jeunes. Par là même, on peut espérer transformer l'institution elle même.

Je ne désespère pas arriver à motiver suffisamment de monde pour nous lancer rapidement dans la grande aventure. Le travail de fond est déjà commencé avec quelques enseignants ainsi qu'avec le directeur. Les échanges de la liste sont là pour témoigner de l'importance et de la vitalité induite par ce mode de fonctionnement.

Patrick STUBBE

. Nous ne connaissons pas (plus) les brevets depuis longtemps. Comme la Pedagogie Freinet nous est arrivé via la PedInstitutionelle d'Oury/Vasquez, on a utilisé les couleurs judo pour exprimer les dévelopements scolaires et les conséquences d'aide mutuelle qu'y sont compris. Je constate que presque toutes nos enseignants on quité cette technique car "le tableau aux couleurs judo" servait plutôt la concurrence que l'aide mutuelle...

Nous sommes dans un état où les écoles Freinet ne donnent plus de quotation pour un savoir acquit. Les enseignants suivent les enfants par leur travail quotidien et donnent des "rapports" 2 fois par an qui sont constitué d'une longue liste de compétences/ des savoirs-faire/ des connaissances oui ou mal acquises. Ceci ce réalise à base du simple constat et l'observation quotidienne des compétences des enfants dans leur travail individuel (texte libre, travail math, recherches, ...).

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Depuis 2 années nous avons beaucoup discutés autour du rôle de l'enseignant dans ces genres de structures éducatives. Nous croyons que son rôle y est trés trés important.Ceci est un débat pour le liste Freinet, je sais. Mais d'autre part, restant dans le discours de ce liste-çi, je pense qu'un outil comme Gingo, en pourriait mieux définir cette part du maître.

Il est important qu'en étant adulte dans une classe on est catalisateur, comme le dise Bernard. Dans son rôle il y a toujours un part qui puisse se définir comme "créer des attentes". L'important c'est que dans ce rôle, l'enseignant et l'enfant ne se perdent, que l'enfant n'arrive pas à "créer, à la service des attentes de l'enseignant". De là l'importante partie de liberté qu'on donne aux enfants. Mais aussi la stratégie de "diriger nos attentes vers les besoins personelles des enfants".

L'importance d'un outil comme Gingo (dans la classe coopérative) me semble qu' on crée une institution, un "lieu" dans lequel il nous arrive de réaliser des "échanges vraies", un intermediaire qui nous aide de parler des choses qui font partie de nos interactions, mais qui dépassent l'interrelation purement personelle. On parle de compétences concrètes, et surtout plus: on crée une "lieu d'échangs" dans lequel les enfants deviennent les puissants participants, incitant l'action/l'apprentissage chez toutes les autres membres du groupe...

Mon intéresse pour les arbres s'origine dans le besoin de créer un "suivie des apprentissages" dans lequel l'enfant devient lui aussi partenaire, actif. L'acte de "suivre l'enfant" devient interactif, ET sujet des échanges dans le groupe de la classe! (J'ai bien compris, comme le prouve l'arbre aux écoles de Rennes, qu'il y a pas mal d'autres aspects importants dans le tout qui puisse développer à partir des pratiques Gingo...) Je sais que ce n'est "que de la théorie...." Mais à l'aide des exemples pratiques, j'espère pouvoir introduire le projet dans qqs pratiques intéressantes ici ches mes copains néerlandophones.

Patrick

BC -

C'est intéressant : Il y a plusieurs colisters qui travaillent dans LE sens que j'ai une fois appelé "pédagogie de la structure et de la communication" (entre autres Christian Drevet, Sylvette Brivet, Patrick galland... ). C'est la structure de la classe qui opère un peu comme Gingo ! Si elle est très opérationnelle, j'ose dire qu'il n'y a plus besoin de rien, peut-être même pas de maître ! (encore que comme pour Gingo, il y a encore besoin d'un "administrateur" !). Le problème c'est qu'en dehors de circonstances exceptionnelles (pour moi tu t'en doutes, il n'y en a qu'une : la classe unique!), on a besoin d'un catalyseur : à cause du manque de temps, des représentations dans lesquelles sont les enfants qui arrivent chaque année dans la classe (bon exemple celui des ceintures de judo), de même les représentations des maîtres eux-mêmes (doute, besoin de sécurité, abandon de croyances...), de la jonction qu'il y a à faire entre l'attente institutionnelle et la réalité des processus, etc..... Et Gingo pour moi est un formidable catalyseur.