Démarrer avec Gingo

Notre arbre n'a pas de branches

Les premiers tâtonnements, notre arbre prend des branches

Moi je préfère l'ordre fréquentiel. Ce que m'indiquent les blasons.

Ne faudrait-il pas demander à Trivium de nous confectionner un algorithme adapté à notre configuration

ce qui nous intéresse c'est le "système" des Arbres et ce qu'il induit, ce qu'il provoque, ce qu'il révèle mais aussi ses soubassements, dans la construction des groupes et des personnes qui sont ainsi mises en réseau de partages de connaissances.

On se demandse comment utiliser Gingo pour qu'il satisfasse à nos besoins

Mes besoins par rapport à Gingo

Gingo ouvre la palette du choix... et les chances d'être choisi

ils se sont aperçus que l'arbre changeait à chaque fois.

Ce qui fait à chaque fois boule de neige....Les échanges viennent mais pas par le logiciel,

la prise de conscience de ses savoirs personnels a dynamisé l'échange des savoirs. Le fait de mettre dans le même blason, les compétences scolaires, les savoir-faire, les savoirs culturels a valorisé tout le monde.

Cristrian LAFFELY

Nous avons commencé à travailler avec l'aide de M.Chancerel avec le logiciel Gingo. Dans un premier temps, chaque élève a préparé son arbre personnel et les compétences qu'il voulait y faire figurer, c'était en fait les blasons de tous les jeunes du groupe.

Nous avons ensuite eu une assemblée avec nos classes ( 14 élèves, nous sommes dans l'enseignement spécialisé) et chacun a pu donner une compétence, un savoir. Cela a amené de nombreuses discussions ( qu'est-ce qu'avoir ce savoir? comment prouver que l'on a ce savoir et comment le valider vis-à-vis de l'ensemble du groupe? ).

Nous avons donc commencé a essayer de formaliser la validation des savoirs et cela est très riche, il peut y avoir parfois plusieurs brevets pour le même sujet, brevets qui permettent à chacun d'avoir une place dans le groupe, d'exister.

Nous avons pour les premiers brevets donnés par les jeunes créer avec l'ordinateur de M. Chancerel l'arbre du groupe de nos 2 classes ( assez décevant au début, il avait plus l'air d'un long tube avec 2-3 feuilles au sommet que d'un arbre).

Ceci m'a d'ailleurs posé un problème par rapport àl'analyse et à la lecture que l'on peut faire d'un arbre, lecture qui peut être faussée ou mal interprêtée.

Heureusement, l'arbre, lorsqu'il a eu un plus grand nombre de brevets a pris des formes plus intéressantes, plus riches, en un mot plus motivante pour les participants.

Nous en sommes là et nous devons maintenant (après les vacances de février qui commence aujourd'hui) créer les critères de validation des brevets de tous les participants. Cette expérience est passionnante.

Une question toutefois... comment gérez-vous les moments brevets dans votre classe? Est-ce un moment particulier dans la semaine? est-ce que vous fonctionnez en continu avec les échanges de savoirs?

Tiens, il me semble que je me trouve à mes débuts d'enseignement avec les questions que l'on se posait lors du premier conseil de classe ... comment commencer, comment oser le changement? Quels garde-fous garder?

Avec le groupe classe que je possède ( des jeunes en grande difficulté scolaire, ayant des problèmes de comportement, un handicap mental ou des troubles de la personnalité), on doit y aller avec douceur et ne pas tout bousculer sans avoir des moyens de rebondir en cas de fatigue par exemple.

autre mess de l'auteur

Catherine Chabrun : Nore Arbre n'a pas de branches!

Toujours pas de branches !

1)J'ai rentré les brevets scolaires acquis --> gros tronc

2) J'ai commencé à rentrer les échanges de savoirs : lorsque j'ai déclaré les savoirs avec leur présentateur, le tronc s'est aminci.

3) J'ai voulu faire intervenir la demande pour aller dans leurs ateliers en simulant des messages : j'ai pris l'identité des enfants et j'ai demandé à leur place.

4) J'ai rentré les brevets acquis suite aux ateliers --> le tronc a regrossi. On dirait un empilement des connaissances.

Pourquoi n'y a-t-il pas de branches, je croyais qu'un savoir beaucoup demandé pouvait entraîné un embranchement ? Il y a-t-il trop de brevets non échangés par rapport aux échanges que je n'ai pas fini de rentrer? Car si je dois simuler chaque enfant c'est long !

Est-ce que je m'y prends mal ? une réponse

***********

BC

exercice ! :

Fais l'expérience suivante : crée 4 brevets fictifs (A, B, C,D). Attribue-les tous à un enfant en fin de son blason. Puis attribues-en 1 ou 2 à un autre enfant. Puis mets-les cette fois en début ou au milieu de leur blason. A chaque fois tu verras se modifier la forme de l'arbre et apparaître une branchette.

A l'inverse, certains arbres au départ n'avaient que des branches, au grand dam de leurs auteurs. Ce n'est que peu à peu qu'est apparu un tronc.

Catherine Chabrun - L'arbre cache plein de choses. Comment va-t-il les montrer ?

Moi aussi je suis en plein questionnement, et je n'ai pas encore le regard des enfants. Comment vont-ils s'en servir ?

S'il pouvait entraîner la transmission de savoirs, de compétences, je serai contente car il remplirait ce rôle de gestion parfois difficile sur papier.

Surtout depuis que j'ai mis en place "les compétences montrées". Dans l'idéal, le nombre de brevets (type évaluation devrait diminuer) pour être remplacés par des situations où l'enfant montrerait ses savoirs et peut-être aussi le fait d'avoir réussi à les transmettre serait une validation supplémentaire de ses compétences. On pourrait dire alors qu'on ne transmet bien que ce qu'on sait bien !

C'est toujours cette recherche de mutualisation des savoirs qui m'attire...

Je t'envoie ce que j'ai expliqué à Bernard pour la construction de l'arbre , tu vas voir comme toi je balbutie:

Je crois que ce travail de saisie est nécessaire pour comprendre un peu mieux ce que fait Gingo. Car qu'on rentre de nouveaux brevets et le tronc change, qu'on remplisse petit à petit les blasons des enfants et tout se transforme de nouveau...

En premier j'ai rentré tous les brevets scolaires, ils ont des numéros, c'était donc assez rapide puis j'ai indiqué ce que les numéros représentaient dans les fiches de brevets :

1.1 (Français, reconnaître une phrase) - M1.1 (Mathématiques, lire et écrire les grands nombres)

Puis j'ai saisi tous les échanges de savoirs de l'atelier du lundi en ajoutant le brevet à chacun des responsables des ateliers. Alors là j'ai simulé ce qui s'était passé dans les réunions: j'ai pris la place des enfants intéressés par l'atelier et j'ai envoyé des messages aux responsables. Puis j'ai ajouté à leur blason les brevets qu'ils avaient obtenus dans ces ateliers.

L'arbre était à ce moment là un énorme tronc avec quelques feuilles.Puis aujourd'hui, j'ai ajouté les compétences montrées et validées en réunion, il y en a pas mal , dans les brevets puis dans les blasons des enfants. J'ai simulé un message pour montrer les quelques transmissions. Et là l'arbre s'est transformé, des branches sont apparues. Je n'avais pas imaginé le sens de ces branches, ce n'est pas le partage justement. Car ce qui a changé l'arbre, c'est le rajout des compétences qui ne sont pas encore mutualisées. Et elles montrent plutôt des compétences individuelles et pas encore transmises.

Puis, j'ai réalisé que j'avais fait une erreur entre les CM1 et les CM2.

Leurs brevets ont pour la même compétence le même numéro, mais ils sont précisés CM1 ou CM2 car ils n'offrent pas les même difficultés. Alors j'ai repris la liste des brevets j'ai gardé le même numéro mais j'ai ajouté + pour les CM2 et sur la liste des enfants j'ai ajouté + pour ceux du CM2. En plus il y a des CM1 qui passent des brevets scolaires CM2...

Du coup j'ai un gros tronc qui se sépare en 2 et des petites branches.

L'arbre cache plein de choses. Comment va-t-il les montrer ?

Ils gèrent les brevets scolaires "évaluations", les savoirs échangés dans les ateliers (pour la plus part des savoirs faire), les compétences montrées qui sont à la fois transversales, scolaires, culturelles...

Les index pourraient-ils aider ?

Enfin, maintenant il suffit de leur montrer !

Il faudra bien sûr gérer les moments à l'ordinateur du réseau ( pas dans mon bâtiment). Nous n'y alllions plus, nos vieux 386 nous suffisaient et au moins eux ils sont libres d'accès... Certains enfants y allaient avec moi pour Internet le midi. On pourra mettre à jour Gingo de la même façon et puis si besoin j'ai toujours mon heure réservée, le réseau est à côté de la BCD...on verra...

BC

Pas du tout !!!!

- Le mieux ce serait que tu m'envoies épisodiquement votre arbre : fenêtre de l'administrateur. Tu le sauvegarde sous un nom. Si tu ne lui indiques pas où, gingo le met dans le dossier "trees" sous-dossier de "gingo users". c'est un fichier .gng Il suffit que tu me l'envoies.

- Pour l'instant qu'il n'y ait qu'un tronc me parait normal : Brevets scolaires : leur constitution elle-même détermine UN chemin. L'arbre de Philippe (regarde-le dans le site) avec ses 2 cours a pris au départ 2 branches (2 chemins pour l'instant).

Les brevets moins scolaires : regarde comment ils se sont constitués à partir d'un atelier d'échanges. Il y a 2 grandes forces dans ta classe : la tienne et l'organisation que tu as mise en place (les enfants foncent avec plaisir dans les chemins que tu traces). Les brevets autres que ceux purement scolaires concernent surtout la vie du groupe, ils sont puisés dans cette vie. L'autre force est donc ce groupe. Qu'il n'y ait pour l'instant qu'un tronc signifie simplement que la culture commune de ta classe est très puissante. C'est dans elle que chacun, pour l'instant, y puise ce qui l'y fait vivre (ou sa raison d'y vivre). Il pourrait être intéressant de mettre côte à côte l'arbre et le schéma de la structure.

N'as-tu pas dit à un moment que tu privilégiais toujours le groupe ? Apparemment, l'Arbre le confirme. Est-ce que tu privilégies trop le groupe ? celui-ci semble issu plus des activités communes induites par l'organisation que de la somme des individualités. La reconnaissance dépend donc, apparemment (!) de mon intégration. Mais ce n'est qu'une hypothèse, pas une critique du tout. On peut alors éventuellement se poser la question si cela te semble exact et si tu voulais par exemple le faire évoluer dans un autre sens : puis-je orienter l'organisation pour qu'elle dépende un peu plus des individualités que du groupe ? La reconnaissance des particularités va peut-être être alors ce qui va structurer de façon différente le groupe.

En dehors des effets identiques à ceux des arbres en papier (autre vision de l'appropriation des compétences, sens de leur acquisition, reconnnaissance, mutualisation, communication, vision de la communauté et de sa place dans la communauté, participation, implication etc etc), l'image de l'arbre produite par Gingo est elle indépendante d'une structuration préétablie : elle n'opère pas à partir de caractéristiques choisies des brevets (branche des brevets scolaires, branche des brevets de français, branche des brevets technologiques...) mais à partir du blason de chaque enfant. Son intérêt justement c'est de faire apparaître la communauté, chaque individu étant un ensemble de compétences. Gingo ne s'intéresse pas auxcompétences mais aux individus. On ne peut donc le construire avec un présupposé, il faut tenter d'interprêter les sens que l'on peut donner à la représentation produite.

Il peut aussi permettre de piloter le groupe : imagine que tu laisses la liberté complète de passer ou de ne pas passer des brevets scolaires. Imagine alors que l'arbre te donne un gros tronc et une petite branche malingre. Imagine que dans cette branche malingre tu aies surtout des brevets de math. Tu peux alors supposer des tas de choses en observant ton arbre (peut-être que l'atelier math n'est pas assez motivant, peut-être qu'au contraire un groupe d'enfants est tellement attiré par les maths qu'il délaisse l'écrit, peut-être qu'une activité mathématique à un moment menée très loin a fait surgir un intérêt pour quelques-uns, peut-être, peut-être..... Et la façon dont il évolue ensuite, parce que sa forme change plus ou moins sans cesse, te donneras d'autres indications.

Mais rassure-toi : l'interprétation de l'arbre n'a pas été le plus souvent au départ la préoccupation essentielle des utilisateurs de Gingo dans l'Education.

Philippe RUELEN

Déception !

Je travaille actuellement sur l'arbre correspondant aux brevets de la classe ; ce n'est pas celui qui est représenté sur le site (brevets institutionnels).

Je rappelle que les brevets de la classe sont basés sur le système suivant : au fur et à mesure que les enfants sont prêts (ou qu'ils progrèssent), ils acquièrent des compétences donc des brevets. C'est différent de mes brevets institutionnels (contrairement à ceux de Catherine) qui, malheureusement, fonctionnent sous le principe suivant : à la suite d'une notion abordée, les enfants sont soumis à un brevet au même moment.

Sur cet arbre (qui inclut également des brevet non-scolaires), j'avais jusqu'à aujourd'hui un tronc avec des feuilles et quelques branches. J'ai affiché en classe des nouveaux brevets issus de mes différents tableaux de suivi des enfants, et je les ai entré dans le logiciel, tout ça en accord avec les enfants. J'ai donc entré des brevets correspondants aux différents progrès des enfants en ce qui concerne la résolution de problème :

- résoudre un problème d'addition

- utiliser l'addition pour résoudre un problème d'addition

- idem avec les autres opérations

C'est moi qui attribue ces nouveaux brevets introduits au fur et à mesure des progrès des enfants que je constate lors de l'atelier math "résolution de problème".

Une fois les brevets entrés d'un seul coup (c'était tout à l'heure), l'arbre s'est transformé : des branches ont disparu ; il n'en reste plus que deux toutes petites qui partent du milieu du tronc ; au dessus, la suite du tronc est composée essentiellement des nouveaux brevets que j'ai introduis.

Je me demande si le phénomène TRONC n'est pas favorisé par l'introduction massive d'un certain bloc de brevets alors que l'ordre dans lequel les enfants les ont obtenu n'est pas forcément respecté.

Peut-être que, s'ils avaient été entrés au fur et à mesure de leur acquisition (c'est-à-dire inséré parmis d'autres brevets), le tronc aurait été moins massif et l'arbre présenterait davantage de branches !

CAR, on est quand même friand de ces branches !!! (même si elles ne sont pas très représentatives ! on peut "s'inventer" ou du moins trouver des points communs et ça pourrait nourrir notre imaginaire, pourquoi pas !)

Il est vrai que l'ordre dans lequel je les ai entré n'est pas correcte (j'ai entré le brevet "résoudre un problème d'addition" bien après celui "résoudre un problème de multiplication").

Je vais modifier l'ordre des brevets dans chaque blason, et je vous tiens au courant dans la suite de ce message. A tout de suite.

Eh bien non, ça ne change pas grand chose ; du coup, j'ai essayé "Ordre fréquentiel" ; les deux petites branchettes sont un peu plus prononcées (ce n'est d'ailleurs pas tout à fait les mêmes brevets !) et l'arbre est plus "joli" (dégradé du marron au jaune ; du plus partagé au moins partagé grosso modo).

C'est celui-ci que je mettrai à disposition demain dans la classe ; ce qui pourra d'ailleurs être assez rigolo de voir les blasons sur l'arbre ; ils devraient tous pendre racine au bas de l'arbre (ce qui est assez logique) !

Je me pose la question suivante :L'algorithme de Gingo est-il celui qui convient le mieux pour le fonctionnement d'une seule classe ? Je me rappelle avoir lu dans le livre "de référence" qu'il fallait avoir au moins une centaine d'individus (voir plus ou même beaucoup plus).

Dans Gingo, l'ordre fréquentiel ne serait-il pas mieux pour la classe ?

Ne faudrait-il pas demander à Trivium de nous confectionner un algorithme adapté à notre configuration ; à ce propos, il pourrait-être différent suivant le nombre d'individus, le nombre de communautés (classe, école, etc)

Mais, mes interrogations ont-elles un sens ?

Cela dit, l'outil qui permet de visualiser les compétences des enfants sous une autre forme que celle d'un classement par exemple (qu'on a peut-être tous connu et qui reste malheureusement de mise dans certaines classes), outil qui permet de visualiser les compétences de la communauté complète, outil qui suscite le partage dans un esprit POSITIF et coopératif m'intéresse, me passionne même.

C'est le concept qui m'intéresse mais est-ce que le logiciel Gingo va combler notre attente pour une communauté classe ?

Est-ce que ceux qui utilisent Gingo peuvent m'éclairer ?

Philippe RUELEN

Bon, j'ai donc mis à disposition l'arbre de Gingo sur mon portable. Je n'ai toujours pas pu l'installer également sur un poste fixe. Ce n'est donc pas très pratique et du coup, on y perd évidemment au niveau du retour (réponses-problèmes venant des enfants en manipulant).

Toujours est-il que j'ai quelques infos et remarques à faire suite aux quelques essais faits par les enfants.

Tout d'abord, l'arbre (avec Ordre fréquentiel) présente des avantages. Les blasons partent donc du bas de l'arbre pour monter dans l'arbre. Chaque blason révèle 2 choses très rapidement :

- les brevets délaissés par l'enfant (ou du moins ceux qu'il n'a pas) alors que la plupart l'ont (ce sont ceux qui font des "trous" dans leur blason ; c'est normal puisqu'ils sont affichés du plus partagé au moins partagé)

exemple : le brevet "réaliser un projet personnel et le présenter à la classe" Pour l'instant, Lucas ne l'a pas (et il l'a bien vu sur son blason) car il épprouve les pires difficultés à paraitre devant le groupe, mais il progresse.

- les "spécialités" de l'enfant (ce qui le distingue des autres), c'est-à-dire les brevets qu'il a et que peu ont (ce sont ceux qui sont en haut de l'arbre, souvent sous une forme de feuille - mais pas toujours-, et qui sont disjoints des autres)

Conclusion à ce jour : je préfère utiliser l'ordre fréquentiel.


Pierrick DESCOTTES

J'ai l'impression à lire les échanges actuels qu'on se focalise un peu trop sur le logiciel gingo et la structure de l'Arbre à l'écran.

Dans le réseau acacia, depuis le départ, ce qui nous intéresse c'est le "système" des Arbres et ce qu'il induit, ce qu'il provoque, ce qu'il révèle mais aussi ses soubassements, dans la construction des groupes et des personnes qui sont ainsi mises en réseau de partages de connaissances. Quels sont les effets psychologiques, sociaux du système ? Y a-t-il un terreau indispensable ou la forêt se développe-t-elle quelque soit la qualité du terrain ? A quel(s) projet(s) politique(s) peuvent-ils aider ?....

Je dois bien vous avouer qu'au bout de 4 ans de culture intensive, nous nous sommes aussi peu que possible préoccupés des aspects techniques, si ce n'est ceux qui facilitaient les mises en relation ou la valorisation des arboriculteurs acaciens.

On m'a souvent posé des questions sur la strcuture de l'Arbre et de ses significations, au cours des nombreuses présentations que j'ai eues à faire. J'ai toujours eu tendance à évacuer la question au-delà de quelques considérations rapides sur la teneur du tronc et les raisons des différents embranchements.

De l'avis même des initiés, bien peu en dehors de Michel Authier savent lire un Arbre tel qu'il se présente à l'écran.

L'essentiel est sûrement ailleurs, dans la recherche constante de fonctionnalité de l'outil.

Par exemple dans la pertinence de l'indexation pour une aide à la navigation dans l'Arbre. A Acacia, c'est notre chantier permanent. Nous venons encore de modifier celle-ci cette année afin qu'elle aide vraiment les enfants dans leurs recherches.

Ceci dit, et on retrouve là ces préoccupations, la réflexion sur l'ordre des brevets dans les blasons peut certainement converger vers une meilleure lisiblité et une facilitation des usages par les personnes de la communauté. Cela reste aussi pour nous à acacia un chantier. Merci de nous avoir incités à le relancer par vos contributions.

L'intervention de Philippe par exemple (de l'école de St Sorlin) sur son option "ordre fréquentiel" me semble vachement intéressante dans le sens où la lecture de l'Arbre par chacun de ses usagers peut déclencher des désirs d'apprentissages...

BC

>Quels sont les effets psychologiques, sociaux du système Très intéressant la remarque de Pierrick (on peut rajouter effets cognitifs, citoyens....)

Autrement dit c'est dans les effets, les interpellations, les provocations que les AdC sont intéressants et non pas dans leur système en lui-même. Outil, simplement et non système. En rebrassant le site (au fait c'est presque fini, c'est en ligne), j'ai pu constater qu'avec ou sans gingo, tous ceux qui se sont exprimés, que ce soit à partir des brevets, de l'évaluation, de la prise en compte des projets personnels.... sont dans la même problématique, le même renversement d'approches, les mêmes transformations.

L'avantage de l'outil informatique c'est d'une part de tout permettre (plus de limitation matérielle, géographique, facilitation de la communication...) d'autre part sa neutralité : il ne rentre pas dans des présupposés (voire dans la succession des mess de Philippe).

Petite divergence avec Pierrick : la lecture de l'arbre peut être très intéressante. Ne serait-ce que parce qu'elle oblige à se poser des questions qu'on ne se poserait pas. Même si ce ne sont pas les "bonnes interprétations",donc les bonnes réponses, l'important étant la question !

Philippe RUELEN

Pierrick a écrit : J'ai l'impression à lire les échanges actuels qu'on se focalise un peu trop sur le logiciel gingo et la structure de l'Arbre à l'écran.

Merci pour cette remarque et ton message en général qui m'a fait réfléchir.

A la suite de nos échanges sur le concept des AdC, il est vrai que nous nous sommes plongés dans Gingo rapidement. Peut-être serait-il intéressant d'évoquer les besoins pratiques d'un outil autour du concept AdC sans regarder ce que nous propose Gingo. Peut-être que nous nous renderions compte que Gingo correspond tout à fait à nos attentes (répond à nos besoins) ou le contraire (ou entre les deux).

Par ailleurs, il me semble qu'en faisant ainsi nous serions davantage dans une démarche de recherche ; en effet, en utilisant Gingo, il me semble qu'on "fonctione à l'envers" ; il est dit implicitement que Gingo est LE logiciel des AdC et on se demande donc comment l'utiliser pour qu'il satisfasse à nos besoins !!!

De plus, il est fort possible que nous n'ayons pas les mêmes besoins ; à chacun de s'approprier le concept des AdC à sa sauce, en fonction de sa personnalité, de sa structure de classe, d'école, etc. et donc à chacun son outil (peut-être).

Je propose qu'on essaye de rechercher quels sont nos besoins pour la classe vis à vis du concept AdC (je ne sais pas si je peux dire ainsi) fonctionne. A bientôt pour un prochain message dans lequel j'essayerai de faire le point

sur mes besoins.

Mes besoins :

que les enfants aient une vue générale sur l'ensemble des brevets de la classe, qu'ils puissent savoir ceux qu'ils ont et ceux qu'ils n'ont pas ; cet ensemble de brevet doit pouvoir être une partie de la totalité des brevets (par exemple : les brevets en math ou les brevets institutionnels des CE1 ou les "brevets" appris dans la cour...) bref qu'il existe une multitude de vues/représentations/listes possibles pour que l'enfant puisse se connaître et se reconnaître (plusieurs représentations graphiques ?)

que les enfants puissent obtenir facilement la liste des enfants ayant un brevet choisi (afin de pouvoir les solliciter ou tout simplement identifier les personnes ressources)

que chaque enfant puisse écrire à un camarade précis (service de message interne) ; ce qui peut être d'une part amusant (à voir) mais surtout pouvoir solliciter par écrit un camarade pour un futur échange de savoir ; l'enfant doit avoir la possibilité de choisir ce camarade parmi ceux qui ont le brevet ;

que les enfants puissent s'attribuer facilement des brevets

que les enfants puissent déposer de nouveaux brevets

que l'enseignant puisse avoir un contrôle facile sur ces deux derniers points (sans devoir balayer chaque brevet ou chaque blason)

que l'enseigant puisse avoir à disposition des fonctions telles qu'un tableau synthétique enfant/liste de brevets (liste variable en fonction d'une période, d'un index de recherche) et autres (à réfléchir) pour le Bilan à donner aux parents (qui pourrait donc inclure - si souhait de l'enseignant - brevets institutionnels et non institutionnels)

que les enfants ne puissent pas accéder au blason d'un autre enfant (liste des brevets obtenus de cet enfant)

... (à voir)

 Catherine Chabrun

.. que les enfants ne puissent pas accéder au blason d'un autre enfant liste des brevets obtenus de cet enfant)

Pourquoi ? Dans les affichages muraux, tout est à la vue de tous.

Oui bien sûr, mais c'est différent d'un affichage des blasons (même si chacun peut reconstituer chaque blason via les informations des tableaux)

C'est par la mutualisation des savoirs que les blasons vont s'enrichir. C'est ce que j'attends de Gingo, c'est oser peut-être demander plus au copain de son choix.

Philippe - Tout à fait d'accord.

2 remarques

- Gingo préserve la confidentialité du blason d'un individu (via le login)

- Gingo ne donne malheureusement pas la possibilité de demander au copain de SON CHOIX via la messagerie interne. L'enfant envoie un message à x détenteurs du brevet souhaité. C'est Gingo qui décide de ceux qui vont recevoir le message (en fonction, il me semble, de la "proximité" entre le bason de l'émetteur et celui du ou des récepteurs ; ce peut-être intéressant pour une communauté très nombreuse mais pas dans notre cas)

Chacun doit être fier de son blason

Oui, mais c'est pas forcément évident pour tous les enfants. Enguerran par exemple, qui a des difficultés (il est epilepsique, où est le y ?!), a soif de reconnaissance et de savoirs, mais je ne suis pas sur qu'il soit fier de son blason (même s'il pourrait l'être) et qu'il voudrait l'afficher, le montrer ou le laisser à disposition.

De plus, je ne suis pas favorable à ce que chacun affiche sa fierté notamment via une liste de brevets.

N'est-ce pas aussi la philosophie de l'arbre que celui qui sait partage?

C'est superbement bien dit. Reste à transmettre cette philosophie ...

 

 

 

 

 

> h.. que les enfants ne puissent pas accéder au blason d'un autre enfant (liste des brevets obtenus de cet enfant)

Pourquoi ? Dans les affichages muraux, tout est à la vue de tous.

C'est par la mutualisation des savoirs que les blasons vont s'enrichir. C'est ce que j'attends de Gingo, c'est oser peut-être demander plus au copain de son choix.

Puisque la recherche est plus facile que dans l'affichage, on a plus le choix.

Et puis à son tour on peut être choisi dans la transmission d'un savoir même si on n'en est pas à l'origine.

Chacun doit être fier de son blason, plus on demande à savoir plus il sera riche. On est loin alors du jugement du bon élève. Celui qui sait déjà, s'il transmet dans notre esprit, n'aura pas forcément un blason plus riche que celui qui a cherché à apprendre plus.

Par contre son rôle social aura été très important. Et celui qui sait souvent apprendra aussi à recevoir de l'autre...

N'est-ce pas aussi la philosophie de l'arbre que celui qui sait partage?

Lundi, je leur présente. Je ne sais pas comment encore. La salle informatique est loin de ma classe. Je vais certainement utiliser les récrés et le temps du midi. Je ne vais quand même pas les emmener à 24 devant l'IMac ! Après quand tout le monde aura vu, on trouvera ensemble une "statégie"...

J'imprimerai régulièrement l'arbre aussi et je les afficherai.

Catherine Chabrun

Dans la classe, les propositions de compétences s'amplifient et petit à petit, ceux qui ne proposaient pas prennent conscience qu'eux aussi ils possèdent celles déjà déclarées par d'autres. C'est en regardant les blasons dans l'arbre. Cette semaine, j'ai pu par petit groupe de 5 ou 6 leur montrer (temps du midi). Donc à chaque fois, avec ceux qui étaient là on regardait les blasons, on a corrigé quelques erreurs et dans ces petits groupes il y avait bien sûr des échanges comme "Moi aussi je sais le faire, je l'ai fait pour le journal" et moi de répondre "Il faut la déclarer, vendredi à la réunion on fera un point : moi aussi je sais faire..."

Et chacun de dire ce qu'il croyait. Moi bien sûr, j'ai tout noté sur un papier...pour les aider si besoin.

En corrigeant quelques erreurs, ils se sont aperçus que l'arbre changeait à chaque fois.

On en a imprimé et accroché sur notre panneau. Voici notre organisation pour le moment : je rentre après chaque réunion les nouveaux brevets et comme ça ils pourront compléter leur blason (je leur ai montré) régulièrement.

Pour le moment, on va pouvoir aller dans la salle informatique par demie-classe une fois par semaine et pour ceux qui veulent il y a toujours le midi. Petit à petit, je vais les laisser explorer l'arbre pour qu'ils le comprennent mieux et puissent ainsi demander une transmission et utiliser la messagerie. On verra ce qui va se passer.

C'est un début...le temps nous aidera !

Nous avons aussi trouvé un moment au gymnase pour montrer quelques compétences sportives comme proposé à la dernière réunion.

Et tout s'est bien passé aujourd'hui, nous avons fait le point des compétences partagées et déclarées de nouvelles (écrire des charades, écrire des dicomiques, écrire des définitions de mots croisés, tracer des triangles avec un compas, faire le compte-rendu de la réunion des délégués, trouver le reste d'une division à virgule).

Mon affichage en classe est de plus en plus difficile...

Les enfants sont vraiment rentrés dans le système et moi aussi. Lorsque je travaille avec un enfant à côté, comme la correction d'un texte, non seulement nous travaillons l'erreur mais maintenant l'enfant ou moi, nous remarquons plus ce qui est réussi et montre un savoir. Exemple, Angélique qui n'est pas très sûre en français a dans son dernier texte, écrit correctement toutes les négations (ne ou n', même quand elles étaient cumulées avec des liaisons). Je lui fais la remarque, et en regardant le texte précédent, elle les avait déjà bien utilisées. Mais, j'étais certainement que dans la correction de l'erreur. Ce qui fait à chaque fois boule de neige, car elle n'est pas la seule. Pour les textes, c'est facile de montrer ce qu'on sait faire seul, car les enfants écrivent au crayon et moi je corrige au stylo (avec eux ou seule, selon...) sauf pour tout ce qu'ils peuvent faire eux-mêmes, mais le code est au stylo. Les enfants à leur tour commencent à reconnaître et proposent leurs compétences, que je note dans mon cahier pour la réunion du vendredi. Au début, c'était surtout des savoirs transversaux, mais maintenant ils proposent aussi des savoirs "scolaires".

Thomas, CM1, m'a fait remarquer qu'il pouvait indiquer en cours d'acquisition (par un petit point au crayon) dans le tableau personnel des brevets en attendant de les passer, les compétences montrées dans ses exercices. S'il réussit le brevet, il grossit le petit point...ce qu'il a fait.

Les fiches de compétences sont beaucoup utilisées et demandent encore de l'organisation : pour les formuler, les remplir, les valider. Mais ils en sont fiers.

Elles doublent Gingo, c'est sûr, car si l'ordinateur était dans la classe...

Les échanges viennent mais pas par le logiciel, l'enfant qui veut apprendre demande à celui qui a la compétence. Surtout encore dans les transversales.

Cette semaine, j'ai demandé et laissé du temps au rangement des classeurs (depuis la tempête, on s'était laissé aller) et les enfants qui avaient la compétence ont été très sollicités.

Ils se servent aussi des compétences pour les métiers. Non seulement pour les reconnaître, mais pour les transmettre aux "débutants".

Ce qui est clair maintenant c'est que la prise de conscience de ses savoirs personnels a dynamisé l'échange des savoirs. Le fait de mettre dans le même blason, les compétences scolaires, les savoir-faire, les savoirs culturels a valorisé tout le monde.

Des enfants très en difficulté remplissent doucement mais sûrement leur blason même si certains sont encore un peu spectateurs. J'aimerais maintenant que les enfants voient et proposent des compétences pour les autres, on n'en est pas loin je pense.