L'enfant

 Être DANS l'activité  Quelles attitudes ?  Reconnaissances

Être DANS l'activité

Il est essentiel que l'enfant soit DANS l'activité afin qu'il monopolise pleinement ses circuits neuronaux. Les travaux scientifiques nous apprennent que ses circuits sont davantage actifs lorsque l'enfant est dans un rêve que lorsqu'il répond à une consigne simple. Lorsque l'enfant est DANS l'activité, il est ni excité, ni résistant, ni dispersé, ni passif...

Situations de type A : les enfants ne choisissent pas l'activité

Lorsque les enfants ne choisissent pas les activités, c'est-à-dire lorsqu'ils sont contraints, il est plutôt sain de constater que certains s'opposent ou résistent. A moins que l'enfant fasse l'activité par docilité/obéissance ou pour faire plaisir, ce qui occasionne souvent des blocages, c'est très rare dans ces situations, que l'enfant soit vraiment pleinement DANS l'activité. Quelques facteurs sont toutefois favorisant :

  1. L'enfant a un choix au sein de l'activité
  2. Le temps de l'activité soit court
  3. L'enfant connaît au cours de la journée des situations de type B

Situations de type B : l'enfant choisit l'activité

Lorsque l'enfant choisit librement son activité, cela arrive beaucoup plus souvent qu'il soit pleinement DANS l'activité mais pas toujours pour 3 raisons :

  1. Peu d'intérêt dans l'activité
  2. Attentes du prof visibles ou ressentis par l'enfant au sujet de l'activité
  3. Etat d'esprit du môme à un moment donné
Dans le premier cas, on pourra agir sur l'environnement pour l'enrichir. Si l'enfant ressent des attentes, on pourra tenter de les diminuer voire de les enlever totalement. Sinon, on pourra agir sur lui par de l'écoute et de la directivité.

Redonner aux enfants/apprenants le contrôle des situations d'apprentissage

REDONNER car ce contrôle leur a été confisqué par ... l'école !
Et leur REDONNER, c'est pas simple !

Certains enfants ne semblent pas le vouloir. Ils ont été habitué à ce changement de paradigme, et ce n'est pas simple de le faire basculer pour lui faire retrouver son état naturel qui est de contrôler ses propres situations d'apprentissage (pensez à l'apprentissage de la parole ou de la marche).

Très vraisemblablement, ces enfants n'y croient pas ou pire ont associé l'école, le collège ou même l'éducation à un éducateur qui transmet, qui les place dans des situations d'apprentissage. Certains ont intégré ce fonctionnement et sont très loin de pouvoir concevoir un autrement.

C'est là que de nombreux éducateurs abandonnent et pensent que c'est impossible de les faire basculer dans cette autre chose qui est pourtant naturel, qui consiste à ce que l'apprenant soit à la source de ses apprentissages.

Plus ils sont agés, plus ils ont connu le mode exclusif "On me place dans des situations d'apprentissage", plus le basculement est difficile à opérer.

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Philippe Ruelen, 2015

 Quelle attitude développe-t-on ?

Cyriaque Bessard, Emmauel Hérold, Philippe Ruelen, 2021
Guilain Omont, Philippe Ruelen, 2005

 Les formes de reconnaissance

Il y a plusieurs choses derrière le mot reconnaissance et des choses qui sont radicalement différentes. Voici 3 formes de reconnaissance :
  1. Je vais améliorer mon texte car la maîtresse sera contente et me le montrera.
  2. Je vais améliorer mon texte car mon texte respectera les critères qui me permettront d'obtenir "bon-point", bonne note, ...
  3. Je vais améliorer mon texte pour l'améliorer ou/et pour en tirer une satisfaction personnelle.
L'objectif est de permettre à l'enfant d'obtenir une satisfaction directe de son travail. Pour l'atteindre, le passage par les formes 1 et 2 est à éviter.

De quoi dépendent ces différentes reconnaissances ?
  1. La première est associée au regard de l'autre ou des autres : le "c'est bien" ou "Magnifique" qui témoigne de la satisfaction de l'autre.
  2. La seconde est fonction de la valeur de la récompense attribuée par le collectif. Elle reste extérieure à soi.
  3. La troisième est inhérente au travail lui-même car c'est en lui qu'on y trouve de la satisfaction.
A noter qu’on peut distinguer deux cas dans le 1er type de reconnaissance : le regard du prof/parent, et celui d’un collectif. Le regard d'un collectif aide à apprécier son travail, à trouver de la satisfaction dans ce qu'on fait. Il peut donc aider à accéder à la 3ème forme de reconnaissance. Mais si la reconnaissance recherchée est la valorisation par le groupe de sa propre personne et non de son travail, cela revient à placer le regard du collectif comme un but en soi. On est alors dans la première forme de reconnaissance, qu’on n’a pas intérêt à favoriser.
Philippe, septembre 2011

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