La visite de classe

C'est une des plus anciennes pratiques du mouvement freinet qui est actuellement réinventée par les participants à la liste 3type. Mais elle est beaucoup plus comprise comme une action de recherche réciproque entre le visiteur et le visité. Le visiteur dispose d'un outil irremplaçable : un autre regard sur une structure. D'une part cela lui permet de réinterroger globalement sa propre pratique (ce que lui renvoie l'autre), d'autre part il peut rendre au visité une autre vision (ce qu'il renvoie à l'autre). Une pratique qui commence à se développer : écrire la vision que l'on a eu de la classe visitée comme document de travail des deux parties.

 

11.01.05 : Hélène : Première visite à St-Sorlin (chez Philippe R) Philippe R : Première réception d'Hélène !

18.02.06 : Laurent L : Analyse de la classe de Philippe R

15.05 : Laurent L : Seconde visite

28.02.05 : Stéphane D : Visite à Mons en Baroeul

 

Hélène

Première réactions à chaud de ma journée....j'ai réussi à obtenir une journée pour rendre visite à Philippe à St Sorlin. Ouahhhhh! ce que j'y ai vu me conforte dans mon idée de l'école du 3eme type, et notre travail en collaboration a été bien constructif. Premier bilan: aller voir une classe en fonctionnement est complètement essentiel pour avancer dans ses réflexions et dans sa pratique! Pourquoi je n'ai pas fait ça avant???

Nous avons passé la journée à nous poser un tas de questions, à repenser quelques aspects de son fonctionnement, moi j'ai pris 10 pages de notes, j'ai trouvé de nouveaux correspondants pour mes élèves, et j'ai déjà envie de déconstruire ma classe pour changer plein de choses.

Y parait même que ma présence a détendu Philippe!!

Bon, j'ai besoin d'un poil de recul pour poser mes réflexions sur ce que j'ai vu et vécu aujourd'hui....le trajet retour chez moi en voiture va m'offrir ce temps là...

Allez, je donnerai les détails dans un prochain mail... La frustration crée l'envie.

bonne soirée

 

Philippe R

Merci à Hélène qui m'a aidé dans ce travail sur soi qu'on a à faire, dont parle Ludo dans ses derniers messages et que j'avais déjà évoqué l'année dernière en parlant carrément de thérapie.
 Pour Hélène, tout lui semble naturelle, C'EST ENORME !!
 Grâce à Hélène, la journée a été tout simplement géniale et elle m'a mis définitivement sur les rails ; c'est comme si j'avais du mal à tenir en équilibre sur des rails qui me faisaient dire des conneries lorsque j'y tombais. Aujourd'hui, je crois ne pas en avoir dit, du moins des grosses. Quand je sentais que j'allais en dire une, j'allais voir mon psy (Hélène) et tout allait bien après !!
Du coup, la journée a été très productive.
 Pour info, Hélène a commencé le boulot y a 4 mois !! Comme Obélix, elle a du tomber dedans quand elle était petite, c'est pas possible sinon !
 Bilan de la journée : plus on lâche, plus l'activité est dense.
 Je reviendrai sur les essais qu'on a fait avec les enfants et Hélène au moment de la réunion sur la prise de parole car y a un lien et le résultat de nos essais est surprenant !!

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Laurent L

Je vais essayer de décrire la matinée de mardi pour faire avancer la discussion.
Dans la classe de Philippe, les élèves travaillent à partir d'un pense bête qui s'apparente à un plan de travail sauf que c'est l'élève qui est au centre du système. C'est à dire que l'élève planifie son travail lui même.
L'autonomie des élèves peut être de trois types:
- en autonomie,
- en accompagnement,
- sous la tutelle,

Cf.descriptions (désolé je ne suis pas arrivé à créer le lien avec la page, il faudra m'expliquer) http://philippe.ruelen.free.fr/

La matinée est organisée de la sorte pendant environ "une heure", les élèves sont en activités sur le pense bête. Les élèves en autonomie s'appuient ou non sur Bingo pour organiser leur matinée.

L'élève en autonomie est libre de réaliser ce que bon lui semble:
- faire son pense bête,
- faire des brevets,
- réaliser un projet,
- répondre aux correspondants,
- rédiger le journal.... j'en oubli plein, Philippe sera plus à même
d'énumérer les différentes activités possibles.

Mon attention s'est focalisé sur les élèves qui suivaient leur PT. En effet les élèves qui sont sur le PT sont plus facilement observables car à tout moment, on peut savoir ce qu'ils sont en train de faire. En revanche, les élèves qui ne réalisent pas le Pt sont difficiles à suivre car on n'a "aucun support" pour savoir ce qu'ils sont en train de faire. Mais tous sont en activité.

Autour de 9h45 les élèves se regroupent pour la réunion. C'est un moment important dans l'organisation de la classe. Cette réunion est présidée par deux élèves qui organisent la parole. Philippe intervient très peu , juste pour rappeler l'ordre du jour à la demande des présidents. La réunion permet au groupe de faire le bilan sur la vie de la classe (rédaction du journal, courrier reçu, présentation des réalisations, mutualisation des informations, donner son avis sur les productions, organisation du groupe pour la réalisation des "projets").
La position spatiale de Philippe est assez intéressante car il est en dehors du groupe classe. Ce positionnement évite la centration sur lui et facilite la communication entre enfants. Certains enfants ont néanmoins du mal et le sollicite par moment du regard ou oralement.
 

La réunion permet également au groupe de décider de l'organisation de la classe:
"Est-on obligé d'assister au réunion ? Certains élèves peuvent-ils continuer leurs activités ?"
"Peut-on réorganiser spatialement la classe ?"
Ces questionnements ont donné lieu à des échanges intéressants entre les élèves.
Ensuite la réunion se termine et les élèves retournent à leurs activités.

Voilà en gros ce que j'ai pu observer dans la matinée.
Par contre, le régime de croisière qui doit suivre  est bien plus stable et indépendant de la forme/énergie/pêche de l'enseignant ; à la limite, il peut même être absent.(dixit Philippe)
J'ai eu l'occasion d'en discuter avec David lundi dans sa classe. Peut-on négliger l'implicite ?
Tout instit dégage quelque chose qu'il ne maîtrise pas. Les élèves réagissent d'une certaine façon par rapport à ce que tu es. Ils "s'appuient" malgré toi sur toi. Ils se sentent en "sécurité" parce que tu es là. Comment peut-on être sûr que les élèves ont réellement intégré l'autonomie ? En temps qu'adulte je réagis d'une certaine façon par rapport au milieu dans lequel je me trouve. Or cette adaptation au milieu est par nature complètement instable car l'environnement est instable.

Nous sommes perpétuellement en adaptation-réadaptation pour nous
conformez au milieu. Comment être sur que le régime de croisière est atteint et complètement stabilisé ? Le régime de croisière est atteint dans un certain environnement où le maître est présent. Mais l'équilibre de la classe n'est pas le même quand l'instit n'est plus là.

Dans le contexte de l'éducation nationale (un instit référent d'un groupe d'enfants) on ne peut pas mettre en place un environnement où l'enfant serait confronté à l'absence réelle de maître. Le 3ème type tend vers cela. Peut-il l'atteindre ?

Au collège les élèves vont être soumis à un environnement différent. Ne vont-ils pas s'adapter au milieu ?
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Stéphane D

Je suis parti lundi et mardi visiter l'école Concorde de Mons en Baroeul avec mes camarades de Marie Curie et j'y ai vu des classes principalement axées sur le tatonement et l'expression -création - recherche fonctionnant sur un mode plutot "deuxième type" mais apportant des sacrés éclairages sur l'émancipation en ZEP ZUP REP ETC

Dans les classes que j'ai visité la part du maître était extrèmement importante aussi bien en ce qui concerne la gestion des temps institutionnels ( quoi de neuf + temps de présentation selon le type de projet ) que des choix des élèves .L'emploi du temps était très cadré et les apports du maître et du groupe étaient très institutionnels

J'ai trouvé ça assez impressionant mais personnellement c'est pas vers ça que je tendrai ...Néamoins j'ai trouvé des attitudes avec lesquelles je partage certaines analyses

:- Les projets des élèves sont très encadrés et donnent lieu à une production

- Les enseignants n'hésitent pas à intervenir quitte à se planter en étant assez directifs
-L'apport culturel du maître est important et il vient relancer ou éclairer le tatonnement des enfants .
- l'autonomie des enfants est planifiée mais l'expression est réellement libre .
-La part de travail à vide (fichiers , brevet préparés à l'avance ) est réduite quasiment à néant .Il y a
aussi un truc qui m'a beaucoup plus , c'est l'ouverture culturelle des enseignants sur de nombreuses formes d'expression , condition à mon avis nécessaire à l'acceuildes créations des enfants
Un des collègues a fait une remarque que j'ai trouvé très juste , il a dit qu'il considérait quelorsqu'il intervenait auprès d'un élèves il ne se placait pas forcément en tant que maître mais plutot en tant qu'amateur ou praticien des arts , des maths ou des sciences . Je sais pas trop quoi en penser mais en tout cas à cet endroit la ça faisait sens !

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Laurent L : seconde visite

De retour dans la classe de Philippe jeudi et vendredi dernier, je vous propose une nouvelle tentative de description. Tout d'abord, il me semble important de souligner les éléments qui ont changés depuis ma visite de février:
- éléments personnels : la première visite a été pour moi une surprise. Je n'imaginais pas qu'une classe pouvait fonctionner de la sorte. Certes, j'avais eu des échos mais à vivre et a voir fonctionner c'est vraiment surprenant. Donc jeudi quand je suis arrivé chez Philippe, je savais à quoi m'attendre.
De plus depuis trois mois, je m'interroge beaucoup sur le 3type et notamment sur la classe de Philippe. J'ai ainsi, je pense pas mal avancé sur ma représentation de la classe.
- les changements dans la classe de Philippe:

  • le pense bête (plan de travail): il n'y a plus de "degrés d'autonomie", les termes en autonomie, en accompagnement et sous la tutelle ont disparus du pense bête.

  • les groupes de besoin et l'organisation de la journée : les élèves sont répartis dans quatre groupes. Chaque groupe passe en général une heure avec Philippe. Par exemple, de 8h45 à 9h45 groupe des sportifs, 10h30 à 11h30 groupe des dragons, idem l'après-midi avec les autres groupes. L'organisation de ce moment me semble très important. En effet, Philippe leur demande si ils ont besoin d'aide sur un sujet particulier. Les élèves se mettent alors d'accord sur la notion qui va être abordée. Ce moment me semble fondamental pour plusieurs raisons:

    • Tout d'abord les élèves vont pouvoir travailler ensemble en petit groupe sur une même tâche choisie par le groupe. La tache n'est alors pas subie par les élèves mais relève d'un besoin qui a été identifié par le groupe lui même. Les élèves sont alors dans une démarche active et se trouvent généralement proche de la "zone proximale de développement".

    • Philippe se place beaucoup mieux dans sa classe. En effet, il "s'occupe" d'un groupe dans un lieu identifié. Il ne se déplace donc plus dans la classe. Il ne "perturbe" donc plus les échanges entre élèves. Les élèves ne peuvent donc plus se tourner vers lui pendant le travail en autonomie et coopèrent donc plus entre eux. Il ne reproduit plus malgré lui "l'image du maître qui se déplace dans la classe pour surveiller de son oeil inquisiteur" (Philippe n'est pas comme cela mais l'image que nous véhiculons est très prégnante). Dans une classe comme celle de Philippe on ne sait pas forcément où se mettre car les élèves sont tous en activité sur des taches différentes et en tant qu'observateur on n'est pas très bien parce que les élèves n'ont pas besoin de vous (j'y reviendrais plus tard). Bref avec ces petits groupes de besoin, Philippe sait où il doit être dans sa classe, les élèves aussi. L'environnement spatial est stabilisé et apporte de la "sérénité" au groupe.

    • Les élèves prennent plus conscience de leurs difficultés et les points sur lesquels ils doivent travailler.

    • Ce moment permet également de faire le point sur le travail qui a été fait en autonomie. Il permet d'inciter certains élèves à finir les activités entamées avant d'en commencer dix autres. Ce moment permet aux élèves de faire un petit bilan sur la gestion et l'organisation de leurs activités. Les élèves sont ainsi amené à prendre du recul et a faire un "retour réflexif" sur leur travail.

    • Enfin certains élèves ont besoin de ce temps de présence avec le "maître". Cela les rassure et les sécurise. Ils ont besoin de "sentir" que l'enseignant est malgré tout là et qu'il peut le cas échéant l'aider en cas de besoin.

  • "La réunion schtroumfée": cette réunion se déroule en fin de semaine. Elle permet de revenir sur la semaine (comment les élèves ont vécu la semaine, qu'est ce qui n'a pas marché, pourquoi cela n'a pas marché, qu'est ce qu'il faudrait amélioré). Ce moment permet au groupe classe de faire le bilan, de faire un "retour réflexif collectif" sur la semaine. Au cours de cette réunion, on décide des innovations qui vont pouvoir être apportées au fonctionnement de la classe (modifications du plan de travail, redéfinition du rôle des coprésidents pendant les réunions, organisation du mobilier dans la classe...). Pendant cette réunion, Philippe est le président et se trouve dans le groupe avec les enfants contrairement aux autres réunions où il est en dehors du groupe comme je l'avais expliqué dans ma précédente description. Le groupe classe est alors amené à prendre de la distance par rapport à l'organisation de la classe. Cette "décentration" ne peut être pour l'instant conduite par des élèves et nécessite la présence du maître pour guider et faire avancer les débats. Avec cette instance Philippe ne peut donc plus faire de modifications sans en informer auparavant la classe au cours de la réunion hebdomadaire schtroumphée. Enfin les élèves vont pouvoir mettre le holà. Il était tant.

  • Activités tous ensemble: à la fin de chaque journée, les élèves choisissent une activité qu'ils vont pouvoir réaliser tous ensemble. Cette activité dure 30 minutes et me semble également être judicieuse. En effet, ce moment permet de finir la journée "tous ensemble" et rien que pour cela c'est génial. Les élèves ont l'initiative de l'activité, vendredi c'était musique pour le plaisir. Les élèves avaient envie de chanter ensemble rien que pour le plaisir tous ensemble. Comment mieux finir une journée... Ce moment fédère la classe, rapproche les élèves entre eux mais aussi avec Philippe.

Pendant ces deux jours j'ai aussi avancé sur d'autres points. En effet, vendredi j'ai pu filmer la classe. Or j'ai constaté en filmant que "ma vision globale" de la classe était beaucoup plus nette. En effet en se focalisant sur deux ou trois élèves, on comprend beaucoup mieux le fonctionnement de la classe. On fixe notre attention et on n'est plus submergé par "la petite ruche" en activité.

En effet les déplacements des élèves sont nombreux et il est assez difficile pour l'observateur de "comprendre la classe". Or en filmant et en m'intéressant simplement à trois élèves pendant 40 minutes, j'ai pu me rendre compte des nombreuses coopérations et communications entre les élèves. J'ai également pu m'apercevoir que les élèves ne "zappaient" pas et restaient sur leur travail malgré les sollicitations (Nadège est à l'atelier mesure, elle est sollicitée par Anthony, elle va l'aider puis retourne à son atelier).

J'ai également remarqué que les élèves procédaient de deux manières dans l'utilisation de leur pense bête. Certains s'en servent pour marquer le "travail" qu'ils ont a faire. D'autres l'utilisent pour se souvenir de ce qu'ils ont fait. Ces deux façons d'utiliser le pense bête me semble être pratiquées par tous les élèves.

J'ai également constaté que les élèves n'avaient pas besoin de Philippe pour apprendre. Ce constat, je l'ai vraiment fait en observant les élèves à travers la caméra. Ils travaillent tous de façon autonome en sollicitant l'aide des copains quand cela s'avère nécessaire. Ils travaillent par deux ou trois parfois pour rédiger une pièce de théâtre ou faire "des phrases qui riment" et au bout du compte ils travaillent tous. Impressionnant et très déstabilisant pour moi... Je suis peut-être en train de basculer du côté obscure...

Bref au bout des 40 minutes où j'ai privilégié de filmer quasiment en continue, j'ai finalement pu me rendre compte que j'avais grosso modo vu tous les élèves devant la caméra du fait des multiples déplacements et coopérations. Je me suis rendu compte que je dérangeais plus les élèves qu'autre chose avec mes quelques questions sur l'utilisation du plan de travail et sur se qu'ils étaient en train de faire et pourquoi ils le faisaient précisément maintenant:

"Je fais cette activité parce que j'en ai envi."


Une nouvelle visite très instructive donc qui nous a permis également avec Philippe d'entrevoir l'importance des repères spatiaux pour l'enfant. En effet dans la classe, l'environnement est bien maîtrisé par les élèves en revanche dans des lieux comme la bibliothèque de l'école, la salle de motricité, où la cour les comportements d'auto-organisation sont encore à construire. De plus nous nous sommes interroger sur l'activité EPS. En effet, les élèves s'auto-organisent pour choisir l'activité sportive, pour la mettre en place (matériels, équipes...). Mais certains élèves ne voulant pas faire d'EPS ont demandé si il n'était pas possible de faire de travailler en classe (c'est le monde à l'envers le 3type). Philippe lors de la réunion schtroumfée a alors rappelé qu'il n'avait pas le droit.

Je me pose alors la question suivante: "Comment permettre à tous les élèves de faire de l'EPS sans les contraindre dans une activité choisie par me groupe (le groupe choisissant souvent les jeux collectifs) ?"

Je pense que la solution serait peut-être de mettre en place des activités dans d'autres domaines d'activités tels que la danse, le jonglage, les jeux d'opposition duel (lutte), jeux de raquette... En multipliant les possibilités d'activités, l'élève trouve forcément quelque chose pour lui (comme pour l'art plastique Philippe).
Laurent Lançon -  précisions de Philippe R

 

 

Précisions de Philippe R
2 petites précisions par rapport au message de Laurent qui, au passage, ferait un excellent conseiller pédagogique (il m'a beaucoup apporté) :
- Les 4 groupes ne se réunissent qu'1/2 heure (et non 1 heure) avec moi dans le coin réunion (une table avec des bancs autour)
- Au sujet de la demande de quelques uns de vouloir remonter en classe pour travailler plutôt que de faire du sport, je leur avais dit oui à chaud (pendant l'EPS - ils n'étaient que 3), puis à la réunion "schtroumpfée" qui a suivi (coup de bol), j'y suis revenu (j'avais eu le temps d'y réfléchir) et leur ai parlé de ma responsabilité (ce qui n'est pas nouveau puisqu'on l'évoque de temps en temps avec les collègues lors de Grands Conseils lorsque les enfants veulent aller encore plus loin que nous !) à savoir que c'est nous, les instits, qui n'avons pas le droit de nous écarter de trop des enfants (ma classe étant à l'étage et l'E.PS. dans la cour). Cela s'est passé une autre fois où je me suis retrouvé de manière naturelle dans la cour de maternelle en train de faire de la musique avec 5 gamins et le reste dans la classe. Après la séance, je me suis dit que je n'arriverai pas à l'assumer si un inspecteur était dans l'école. Et comme je ne changerai rien lors de sa visite, j'avais déjà préféré expliquer cette notion de responsabilité. Du coup, on a fait musique près de la classe mais ça a gêné les CMs qui l'ont dit en Grand Conseil ; du coup, je me retrouve un peu loin de la classe (dans une autre salle) mais moins loin que si j'étais dans la cour de maternelle (compromis).